Après une série de défaites à l’extérieur, en partie imputables aux blessures d’Antoine et de Cameron, le MSB retrouvait Antarès, sous les caméras de télévision, pour un remake des finales épiques de la saison passée. Si les Manceaux enregistraient avec soulagement le retour de leur capitaine, l’infirmerie monégasque, au contraire, recensait de nombreux patients : Amara Sy, Gerald Robinson et Lazeric Jones manquaient en effet à l’appel. Autant dire qu’il y avait un bon coup à jouer…Désormais entraînée par Filipovski, la Roca portait la première attaque par son emblématique pivot, Kikanovic, mais c’était Terry qui ouvrait la marque pour les Tangos : 2-0. Richard écopait rapidement d’une faute imaginaire, ce qui mettait le public dans les meilleures dispositions. Malgré un marcher flagrant, Kikanovic égalisait à 2 partout.
Si Petr plantait un triple, Ouattara lui rendait aussitôt la monnaie de sa pièce : 5-5. Richard se jouait de Kikanovic : 7-5. Les défenses ne plaisantaient pas et Jones, Terry, Jones encore, puis Michael en faisaient l’amère expérience. Needham remettait les deux équipes à l’égalité : 7 partout.
Jonathan passait alors un majoré du meilleur effet : 10-7. Si Needham glissait un orteil derrière la ligne, ni Jonathan, ni Lacombe, ni Richard, sans doute impunément bousculé, ne parvenaient à leurs fins. Dans la peinture, Jones plaçait un petit
drop shot : 10-9.
Une accélération de Jonathan effaçait toute la défense monégasque : 12-9. Ouattara, puis Petr et Michael en échec, Bart effectuait ses premiers changements : Michael et Richard cédaient leurs places à Antoine et Wilfried. Lacombe engrangeait deux lancers : 12-11.
Antoine, quoique seul derrière l’arc, manquait sa cible et Jones lui donnait la leçon : 12-14 ! La Roca prenait l’avantage… Jonathan à la peine, Petr s’emparait du rebond, mais Will gâchait des munitions. Valentin relayait Terry. Needham en manque d’adresse, Jonathan faisait le pas de trop et permutait avec Michael. Joseph signait un modeste 1/2 : 12-15. Petr, puis Ouattara et, enfin, Valentin bombardaient à tort et à travers, contrairement à Jones qui envoyait un nouveau majoré : 12-18.
Antoine tentait la riposte, mais c’est Petr, au buzzer, qui réduisait l’écart : 14-18.Bien en place derrière Richard, les Manceaux avaient encaissé un 2-9 après sa sortie. Avec Jones en sniper, la partie s’annonçait difficile…Un entre-deux en trompe l'œil : Petr sera le MVP de la soirée ! Richard, qui venait de remplacer Petr, relançait les siens : 16-18. Joseph en échec, Valentin sortait de l’ombre : 18 partout…
Suite une interception de Will, Valentin sortait enfin l’obusier pour conclure cette belle série (7-0) : 21-18. Jones, toujours lui, réagissait : 21-20. Joseph tamponnait violemment Will, qui se relevait avec peine. Richard, encore une fois victime d’une faute non sifflée, protestait en vain auprès des arbitres. Needham à la peine, Will faisait la loi au rebond, avant de tout gâcher en attaque.
Lacombe en délicatesse avec son tir, Antoine dégainait à trois points, pour le plus grand plaisir du public : 24-20. Lacombe ripostait en allant chercher un panier
& one : 24-23. Jonathan et Petr suppléaient Antoine et Richard. Will et Kikanovic se neutralisaient. Michael sanctionné pour une faute offensive, Kikanovic reprenait son chantier : 24-25.
Le MSB réagissait avec un joli flotteur de Michael : 26-25. Hummer cafouillait. Michael et Will permutaient avec Antoine et Terry. Ce dernier ayant égaré le ballon, les Monégasques se précipitaient et rendaient la possession.
Valentin relançait Le Mans : 28-25. Si Ouattara cherchait un second souffle, Terry laissait un lancer en route : 29-25. Needham se prenait les pieds dans le tapis, ce qui profitait à Jonathan : 31-25. Filipovski rappelait ses troupes, mais Jones manquait la mire, contrairement à Antoine, qui artillait de loin : 34-25. Les Monégasques ayant perdu la balle, Petr braconnait deux jets, à 2/2 : 36-25 ! Après un nouveau temps mort en faveur des rouge et blanc, Needham signait un marcher.
Terry en échec, Ouattara, en embuscade dans le coin du terrain, faisait admirer sa patte : 36-28. Le cercle repoussait la réponse de Valentin, de sorte que Jones grappillait encore deux points :
36-30. Antoine n’ayant plus vraiment le temps nécessaire pour contre-attaquer, le score en restait là.
Remis sur les rails (Q2 : 22-12), les Tangos avaient globalement dominé leurs adversaires (39 vs 31 à l’évaluation et 44% d’adresse vs 39), avant de lâcher cinq précieux points en fin de quart temps. Il fallait espérer qu’ils n’auraient pas trop à le regretter.Toute l'élégance d'Antoine… Dès la reprise, Jones affichait ses mauvaises intentions : 36-32.
Cependant Richard enfonçait Kikanovic et récoltait un panier garni (2 + 1) : 39-32. Du bel ouvrage ! Kikanovic se refaisait la cerise sur l’action suivante : 39-34. Jonathan et Kikanovic, encore lui, rivalisaient ensuite de maladresse, tandis qu’
Antoine, bien protégé par un bon écran de Richard, se faufilait jusqu’au cercle : 41-34. Kikanovic insistait : 41-36. Petr restait dans son match : 43-36. Derrière l’arc, Jones et Antoine se défiaient : 46-39 !
Si Kikanovic paraissait essoufflé, Richard, bien servi par Terry, redonnait un peu d’air aux Manceaux : 48-39. Will et Michael prenaient le relais de Petr et de Jonathan. Kikanovic enquillait deux jets : 48-41. Will dépossédé du ballon, Jones ressortait de sa boîte, pour un nouveau triple assassin : 48-44.
Michael réagissait en allant chercher son “spécial flotteur” : 50-44. Jones retombait sur terre, mais la balle restait aux visiteurs, après une faute au rebond de Will. L’inévitable Kikanovic, heureusement, butait sur un Richard en mode rempart. Michael en échec, Ouattara revenait à la charge, avec un missile parti de son spot préféré, dans le coin du terrain : 50-47. Terry, très calme, glissait le cuir à Will, au tout dernier moment : 52-47. Valentin remplaçait Antoine. Lacombe contré, la balle restait à la
Roca Team. Petr relayait Richard.
Nullement impressionné par la différence de taille, Michael arrachait la balle des mains de Kikanovic, traversait le terrain et trouvait Valentin, bien démarqué, pour un majoré bien dosé : 55-47. Filipovski stoppait la rencontre. Alors que Valentin était tout près d’intercepter, Lacombe marquait, à mi-distance : 55-49.
Petr prenait sa chance depuis le coin du terrain, sans succès, mais Terry jaillissait sur une passe trop molle des Monégasques et filait au cercle : 57-49. Ouattara ne baissait pas les bras pour autant : 57-51. Petr ratait deux tentatives consécutives, mais Needham demeurait improductif. Finalement, Petr claquait un
dunk retentissant, avant que Lacombe ne manque la dernière occasion de son équipe et que Joseph ne faisse faute au rebond :
59-51.
Alors que les Monégasques s’appuyaient sur le trident Kikanovic / Jones / Ouattara, les Tangos faisaient parler leur collectif (Q3 : 23-21). L’écart, cependant, demeurait minime…Un régal, les écrans de Richard, semble penser Terry… D’emblée, Michael impulsait de l’élan : 61-51. À l’offensive, Joseph signait sa quatrième faute.
Ayant sorti le bazooka, Michael renforçait le matelas des Manceaux : 64-51. Désorientés par la hargne de la défense adverse, les Azuréens perdaient le ballon.
Will corrigeait d’un petite claquette tout en toucher la trajectoire déviante d’un tir de Valentin : 66-51. Filipovski rassemblait ses hommes, sans parvenir à enrayer la machine mancelle.
Après une interception de Will, Petr se chargeait des finitions (+ 2) et revenait sous son panneau pour contrer sèchement Kikanovic : 68-51. Valentin adressait une passe en or à Will, qui expédiait un vilain
airball par-dessus le cercle… Needham, décidément mal luné, se faisait sanctionner pour une antenne. Richard relayait Will. Si Valentin et Jones semblaient fatigués, Petr ne parvenait pas à se saisir d’une balle de
alley-oop adressée par Michael.
Kikanovic continuait à y croire : 68-53. Petr à 1/2 sur la ligne, Kikanovic s’offrait même un
& one, mais gaspillait son bonus : 69-55. Richard en échec, Ouattara poursuivait son travail de sape : 69-57. Richard, Kikanovic, puis Valentin voyaient leurs entreprises respectives avorter, mais Lacombe marquait, depuis le poste : 69-59. À 3’42 de la sirène, les Sarthois jouaient à se faire peur et
coach Éric les rappelait à l’ordre. Valentin en échec, Will captait le rebond sans parvenir à le contrôler. Petr relayait Richard. Jones en échec, Needham héritait du cuir et donnait des sueurs froides à Antarès en plantant un
triple : 69-62 !
Au soulagement général, Antoine trouvait Valentin qui, en cette période dite de Black Friday, semblait solder les dernières chances monégasques : 72-62. Ouattara, puis Lacombe confirmaient cette impression. Will entretenait pourtant le suspens en dilapidant deux jets consécutifs… Michael remplaçait Jonathan. Filipovski prenait un denier temps mort. Solidaires, Will et Petr repoussaient Jones hors de la peinture. Hummer l’avait mauvaise… Valentin et Needham décochaient encore des flèches qui n’arrivaient pas à destination.
Michael, à 2/2, s’appliquait : 74-62. La
Roca n’y croyait plus et les Manceaux récupéraient la possession.
Will transmettait la balle à Petr dont le dunk faisait vibrer le panneau adverse et le public sarthois avec : 76-62. Le dernier raid de Lacombe, toujours vaillant, ne changeait plus grand-chose :
76-54.
Will au cœur du combat… Contre des Monégasques quelque peu affaiblis par les blessures, les Tangos ont semblé retrouver non seulement leur capitaine, mais aussi, avec lui, leurs valeurs collectives : sept joueurs finissent le match avec des évaluations à deux chiffres, contre trois seulement chez leurs adversaires. Très sobre et efficace dans un rôle de pivot avec quatre petits, dans une configuration en small ball, Petr (16 pts/6 rbds/0 pd pour 15 d’éval) est l’incontestable MVP de la rencontre. Les intérieurs sont d’ailleurs à l’honneur : Will (4/10/3/12), malgré sa maladresse exaspérante en attaque, a beaucoup payé de sa personne dans l’entre-jeu comme au rebond, et la défense de Richard (9/3/0/10) n’est pas étrangère à la modestie inhabituelle de la performance de Kikanovic (14/4/2/9). Discret en première mi-temps, Michael (11/2/4/13) a fini le match sur les chapeaux de roues, tandis qu’Antoine (11/1/2/10) apportait sa pugnacité et son lot de trois-points. Quoique son adresse fluctue un peu, Valentin (13/4/0/10) a marqué des paniers importants, tandis que Terry (5/7/3/11) continuait d’exceller dans son rôle de couteau suisse. Enfin, s’il n’a pas démérité, Jonathan (7/1/2/6), après un bon début de rencontre, s’est peu à peu éteint. Au classement de Jeep Elite, en tous cas, le MSB, qui recevra un C.S.P. bien malade le 8 décembre, effectue une excellente opération, puisqu’il retrouve, ex-æquo avec Nanterre, Levallois, Strasbourg et Dijon, la deuxième place, derrière l’ASVEL.