Depuis que coach Éric a compris comment utiliser Richard à bon escient, le MSB est métamorphosé : avec quatre victoires de suite dont trois à l’extérieur, l’équipe effectue une incroyable remontada et peut maintenant regarder vers le haut du classement de Jeep Elite. Les Palois, au contraire, ont enchaîné les contre-performances au point de n’avoir plus qu’une petite victoire d’avance sur leurs adversaires sarthois, battus sur le fil à l’aller, en terre béarnaise. Bien entendu, la blessure de Chikoko, la semaine dernière, n’arrangeait pas leurs affaires, même si les Tangos, de leur côté, devaient se passer de Kendrick, légèrement touché, selon la rumeur, aux ischio-jambiers et, sans doute, préservé pour la finale de la Coupe de France contre l’ASVEL, samedi…Si Keller touchait le premier le ballon, c’était Antoine qui s’en emparait. Richard ayant manqué son tir, Valentin ne faisait pas mieux, mais l’Américain captait le rebond offensif et retournait à l’assaut : 2-0. Keller égalisait à 2 partout.
En échec, Will coupait une ligne de passe pour se rattraper. Valentin voyait, de nouveau, son tir dévier, mais Richard veillait au grain : 4-2. McConnell plaçait un petit
drop shot : 4-4…
Richard poursuivait son festival : 6-4. Suite à une interception de Valentin, Will cafouillait, sans conséquence puisque Keller ne faisait pas mieux. Cette fois, Valentin pénétrait dans la raquette et obtenait deux jets, vite transformés : 8-4. Keller restait concentré : 8-6. Valentin, par deux fois pour les Manceaux, McConnell et Smith pour les Palois butaient sur les défenses. Michael mettait un terme à la série et passait un
triple : 11-4. Les 5800 spectateurs applaudissaient à tout rompre. Cavaliere puis Michael à la peine, Richard contrait Smith en beauté, tandis qu’Antoine entrait ses premiers points : 13-6. Harris réagissait en plaçant un majoré : 13-9.
Richard reprenait son chantier : 15-9. Un peu négligé par la défense, Keller arrosait à trois points : 15-12. Oublié derrière l’arc, Will tentait lui aussi sa chance, sans succès. Cam et Terry remplaçaient Will et Valentin.
Comme Keller donnait des signes de fatigue, Michael enfonçait le clou avec un trois-points bien dosé : 18-12. Richard stoppait la remontée du ballon, mais manquait son tir. Si Terry s’emparait du rebond, sa tentative avortait, à son tour, mais Richard revenait à la charge : 20-12. Laurent Vila stoppait la rencontre.
À l’évaluation, Richard était déjà à 15 et il fallait trouver une solution. Cavaliere plaçait un tir acrobatique, avec l’aide du cercle : 20-14. Petr relayait Richard, ovationné par le public.
Se faufilant le long de la ligne de fond, Michael plaçait son flotteur maison : 22-14. Pinero en échec, Antoine mettait trop d’impulsion dans son geste. Petr, cependant, décollait pour refermer le couvercle : 24-14. L’écart, peu à peu, devenait significatif… Hélas, Terry, victime d’un choc avec son vis-à-vis, restait
groggy, allongé sur le parquet et devait regagner le banc, soutenu par ses coéquipiers. Valentin prenait le relais. Smith laissait un lancer en route : 24-15.
Jo suppléait Antoine, tandis que Cam concluait le quart temps : 26-15.Portés par l’énorme entrée en matière de Richard, bien soutenu par Michael, le MSB avait nettement pris l’ascendant sur l’Élan. L’axe 1-5, si critiqué cette saison, était-il en train de renaître ?Valentin ne s'est pas ménagé. Cavaliere relançait les hostilités : 26-17. Loin du cercle, Antoine se montrait trop gourmand.
Bokolo, en échec, Valentin trouvait la mire à trois points : 29-17. Le MSB prenait ses aises, d’autant que Pinero ne semblait pas au mieux. Cam plaçait son
step-back préféré : 31-17. Diawara ayant fait un pas de trop, Jo plaçait un lay up : 33-17. Diawara ripostait : 33-19. Valentin en échec, les Palois confondaient vitesse et précipitation.
Jo servait Cam sur un plateau : 35-19. Suite à une interception d’Antoine, Valentin se chargeait des finitions : 37-19. Laurent Vila rappelait ses troupes. Michael remplaçait Antoine et Will Petr. Les arbitres ayant sifflé un marcher à Keller, Cam profitait de l’aubaine : 39-19. Diawara cherchait à enrayer le mouvement : 39-21.
Sur un pied, face au panneau, Jo plaçait un tir en cloche : 41-21. McConnell n’y était pas du tout. Contré par la planche, Will se replaçait rapidement. Bokolo allait chercher son premier panier : 41-23. Cam manquait un trois-points et Harris lui donnait la leçon : 41-26.
Coach Éric arrêtait la série. Richard suppléait Cam. Jo en échec, Michael ratissait le ballon et lançait Valentin : 43-26. Smith, Richard, puis Will en échec, Keller obtenait deux jets : 43-28.
Will en échec, le rebond s’avérait favorable, même s’il ne restait que cinq secondes. bien à l’abri derrière un écran de Richard, Jo, tout en maîtrise, plantait un triple : 46-28. Antarès jubilait. Pris en tenaille entre Will et Richard, Smith laissait échapper le cuir. Valentin rétablissait l’écart de 20 points : 48-28.
Keller en échec, Valentin enchaînait à trois points : 51-28. La défense paloise était aux abois. Keller obtenait un 2 + 1 du corps arbitral, mais gaspillait son bonus : 51-30.
Jo lâchait les chevaux : 53-30. Une claquette de Keller relançait des Béarnais à bout de souffle : 53-32.
Coach Bart prenait un temps mort, à 2”9 de la sirène pour proposer un système, mais Richard ne trouvait pas la faille.
Cam, Valentin et Jo ayant pris le relais de Richard et de Michael, l’Élan, qui avait déjà cumulé dix pertes de balles, semblait déboussolé (Q2 : 29-17). À l’évaluation, les Manceaux menaient 69 à 29. Dans les travées, l’optimisme était de rigueur…Cam, indispensable dans les moments de creux… Depuis le coin du terrain, Antoine ratait un tir ouvert. Keller butait sur les intérieurs manceaux, mais Will écopait d’une faute offensive. Grâce à une mésentente entre Keller et McConnell, les Manceaux récupéraient néanmoins la possession.
Valentin relançait la machine : 55-32. Derrière l’arc, Cavaliere trouvait le bon geste : 55-35. Michael voyait sa tentative entrer, tournoyer autour du cercle et, finalement, ressortir.
Si Harris allumait une mèche (+ 3), Richard, ovationné en la circonstance, lui rendait la monnaie de sa pièce : 58-38. Cavaliere et Michael se montraient moins adroits. Keller ne baissait pas les bras : 58-40.
Michael retrouvait Will, sur un pick’n’roll d’école : 60-40. Smith sortait de l’ombre : 60-42. Cam remplaçait Valentin et Petr Will. À peine entré, Petr égarait le cuir, mais Pinero n’était pas dans un bon jour.
Michael déposait un flotteur : 62-42. Cavaliere expédiait un missile ; la balle hésitait entre la planche et l’arceau, avant de glisser dans le filet : 62-45. Antoine se précipitait pour lui répondre, mais c’était encore Harris qui trouvait la cible : 62-48.
Coach Bart, contrarié, rappelait ses troupes. Cam en échec, Harris signait un vilain
airball. Richard ratait son dunk. Cavaliere ne faisait pas mieux.
Vigilant, Michael mettait de l’argent au coffre : 64-48. Jo suppléait Antoine. Le MSB étant dans la pénalité, McConnell enquillait deux lancers : 64-50. Jo, en échec, recevait l’aide de Richard qui se chargeait de renvoyer Keller à la cave, sur l’action suivante : 66-50. Les hommes en gris sifflaient alors une faute offensive très discutable à Michael, déclenchant une véritable
bronca dans la salle.
Malicieux, McConnell allait chercher le panier & one : 66-53. Will et Antoine relayaient Richard et Petr. Cam enrayait la remontée paloise : 68-53.
Bien contenu en première mi-temps, McConnell retrouvait des sensations et déposait un majoré : 68-56. Malgré tout, Cam gardait la tête dans le guidon : 70-56. Pinero y allait de son
triple : 70-59. Bien campé sur ses appuis, Cam tentait sa chance de loin, sans réussite. De son côté, Harris se risquait dans la peinture : 70-61.
L’Élan repassait sous la barre des dix points de retard et se remettait à y croire. Will braconnait deux jets, joliment transformés : 72-61. Le dernier effort de McConnell ne donnait rien.
Poussés par le réveil de McConnell et par deux ou trois décisions favorables des arbitres, les Palois avaient aussi recouvré de l’adresse sur les tirs lointains, dominant assez largement le quart temps (Q3 : 19-29). Un légère inquiétude se propageait dans les travées. De retour sur le banc, Terry n’était plus entré en jeu, mais semblait avoir repris ses esprits.Jo apporte beaucoup de sérénité. Diawara, Cam, Pinero, Valentin, les artilleurs donnaient des signes de fatigue. Smith (+ 2) relançait les Palois, mais Jo ripostait avec beaucoup de sang-froid : 74-63. Will interceptait le cuir, Valentin le perdait, Will le récupérait encore, avant que Diawara ne tire son épingle du jeu : 74-65. Cam demeurait calme : 76-65.
Will volait un énième ballon et filait écraser un gros dunk qui remobilisait les énergies : 78-65. Laurent Vila stoppait les hostilités. Antoine ne lâchait pas Harris d’une semelle. Mécontent d’avoir raté son
shoot, l’Américain protestait sans retenue auprès du corps arbitral, ce qui lui valait une faute
technique. Antoine exécutait la sentence, avec un plaisir non dissimulé : 79-65. Si Cam, en embuscade dans le coin du terrain, ne trouvait que l’arceau, sur l’action suivante, Cavaliere et Keller se démenaient en vain. Valentin, en deux temps, parvenait à glisser la balle dans le panier : 81-65. Will grattait encore un ballon, avant que Jo, Smith, puis Antoine ne voient leurs efforts respectifs avorter.
Harris se voyait généreusement accorder un triple & one par M. Bissang, ce qui n’était pas du goût de tous... Antarès protestait avec force, sans troubler Harris pour autant : 81-69. Cam, décidément, ne parvenait pas à trouver le bon geste quand il sortait de la peinture, mais Will sauvait les meubles et posait un écran pour Jo, impressionnant de flegme : 84-68.
Son triple faisait lever la foule, qui entonnait “Ici, ici, c’est Le Mans !” Toujours actif, Keller obtenait deux jets : 84-70. Plus que 2’39” à jouer… Valentin et Smith échangeaient les bons procédés : 86-72.
Impérial, Jo plantait une nouvelle banderille : 89-72. Bokolo en échec,
Cam, le sourire aux lèvres, entrait enfin un majoré : 92-72. Le Mans reprenait 20 longueurs d’avance, à 1’02” du buzzer. Les Palois égaraient le cuir, mais Cam manquait son
shoot. Harris passait deux lancers : 92-74.
Antoine servait Cam, bien démarqué : 94-74. Ni Cavaliere, ni Diawara, ni Smith ne parvenaient à réduire l’écart !
Toute la rage de Will ! Malgré un petit creux dans le troisième quart temps, à mettre au crédit des Palois, les Tangos remportent une magnifique victoire (Q4 : 22-13) qui leur permet de rejoindre le CSP et leurs adversaires du jour au classement de Jeep Elite, tout en passant devant la SIG, défaite sur son parquet contre Monaco. Si le MSB doit se déplacer à Dijon, le 12 mai, les Palois recevront les Limougeauds pour un classico qui s’annonce plutôt chaud ! Auteur d’un match plein, Richard (15 pts/9 rbds/1 pd pour 22 d’éval) est le MVP de la soirée. Son association avec Will (6/12/3/20), qui réalise une performance défensive exceptionnelle, tourne à plein régime. Jo (17/1/3/17) continue d’étaler tout sa science du jeu, tandis que Cam (19/3/1/16) reste le Monsieur-Bons-Offices dans les moments difficiles. Valentin (20/4/0/18), au four et au moulin, n’a pas non plus laissé sa part aux chiens. Plus discret en seconde mi-temps, Michael (12/1/4/13), très sobre, s’est montré à son avantage, lui aussi. Antoine (3/3/7/8 ) a largement contribué à museler l’attaque adverse et Petr (2/3/0/6), avec un peu moins de temps de jeu, a plutôt bien fait ce qu’il a eu à faire. Tout cela est de très bon augure à l’approche des playoffs qui ne devraient plus échapper aux Manceaux, maintenant qu’ils ont renoué avec leur sens du collectif. Reste à espérer que Terry se remette rapidement de son choc et que Kendrick sera lui aussi de retour pour le déplacement de samedi, à Bercy, pour la finale de la Coupe de France. Le peuple orange a toujours soif de titres !