Nancy déjà là
Le Trophée Aviva, fort d'un plateau assez exceptionnel, aura permis au Mans, Orléans et Roanne de s'étalonner et à Nancy de confirmer son rang de n° 1.
Fort de son titre de champion de France obtenu (enfin) en juin dernier dans l'antre de Bercy et d'un recrutement très haut de gamme, le Sluc Nancy se devait, ou presque, d'inscrire pour la première fois à son palmarès le Trophée Aviva. Et de fait, l'équipe de Jean-Luc Monchau a remporté cette cinquième édition sans contestation aucune : vainqueur de Roanne 86-64 en demi-finale vendredi, elle a dominé Orléans 79-63 en finale samedi.
Sans contestation au score car pour ce qui est du jeu, les Nancéiens ont trouvé une forte concurrence avec l'Entente orléanaise qui, après un trou dans le troisième quart-temps (55-42, 25e), trouva les ressources pour menacer de nouveau Nancy (55-52, 29e) avant de craquer cette fois définitivement dans l'ultime quart.
De la bagarre, il y en eut aussi dans la demi-finale entre Orléans et Le Mans. Archi-dominés en première mi-temps (42-23), les Manceaux se sont métamorphosés en seconde, profitant d'une petite asphyxie orléanaise. Mais l'Entente, dans un dernier sursaut, arracha sa place en finale.
La petite finale entre Le Mans et Roanne ne manqua pas non plus d'engagement, samedi. Si les Sarthois l'ont largement emporté (74-88), la Chorale n'a jamais tout à fait lâché, remportant même le dernier quart 29-22 dans un match où il est vrai les défenses n'étaient pas toujours très imperméables…
Dommage toutefois que l'intensité de cette petite finale ait contaminé le coach roannais qui s'en est pris à Enzo Tsonga. Le Manceau avait, il est vrai, fait faute sur l'un de ses joueurs qui gagnait dans l'histoire une belle bosse sur le front. Une faute qui ne méritait tout de même pas une telle furie de la part de Jean-Denys Choulet, qui alla dire encore deux mots à Tsonga à la fin du match…Monchau, son homologue nancéien, n'a lui pas eu besoin d'élever la voix du week-end. Ni contre un adversaire, ni contre son équipe. Une équipe, privée des frères Greer mais déjà bien huilée. Pour l'heure, l'entraîneur nancéien préfère rester humble. « On progresse un petit peu », dit-il ainsi à l'issue de la finale.
Si le Sluc ne fait que progresser « un petit peu », il est surtout déjà en avance sur ses rivaux pour le titre.
Annaïck Mainguy
La Nouvelle République
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