MSB-JSF NANTERRE (Saison 2020-2021)

Encore frustré à Dijon par la vista d’un soir d’un Holston de gala, le MSB n’avait plus le choix pour son dernier match à domicile de la saison régulière : prendre sa revanche sur la JSF qui l’avait emporté sur le fil, au match aller, après prolongation, pour ne pas être rejoint au classement par les hommes de Donnadieu… Les autres concurrents pour les septième et huitième places, Limoges, en déplacement au Portel, avant de recevoir les Tangos à Beaublanc et Orléans, avec sa victoire d’avance dans une rencontre déjà jouée, attendaient avec intérêt les résultats de la soirée. Malgré tout, les retours de Scott, de Kaza, de Darel et de Kenny Baptiste apportaient une note d’optimisme. Tout commençait cependant par une séquence émotion, puisque Alain Koffi faisait ses adieux à Antarès où il avait pris tant de rebonds, distribué tant de passes et marqué tant de points… Bonne retraite à lui : son maillot flotte à nouveau dans les cintres de la salle Christian Balzer !


                             

Kaba, qui avait pris le meilleur sur Vitto dans l’entre-deux, se chargeait d’entrer le premier panier : 0-2. Terry manquait la mire, tandis que Vitto, qui avait capté le rebond, s’en faisait déposséder. Motum, un peu oublié par la défense, plantait le premier triple : 0-5 ! Le ton était donné. Cependant, si Antoine ratait son tir, Terry s’imposait sous le panneau et ressortait le cuir vers Vitto qui alignait à son tour un majoré : 3-5. Alors que Cordinier peinait à trouver la juste mesure, Kaba s’occupait de refermer le couvercle : 3-7. Après une faute offensive de Williams, le public courbait la nuque, avant de se relâcher après un échec de Motum. Williams ne faisait pas mieux, mais courait contrer Motum, pour se faire pardonner. Vitto passait son deuxième tir primé de la soirée : 6-7. Reed, Motum, puis Williams bombardaient les cercles, sans succès. Warren plaçait un drop shot : 6-9. L’arceau refusait la tentative de Valentin, tandis que Motum écopait d’une faute offensive. Dans la peinture, Williams trouvait la faille : 8-9. Kaba faisait des provisions : 8-11. Kaza et Scott relayaient Antoine et Valentin. D’emblée, Kaza servait Vitto pour un alley oop plein de toucher : 10-11. Motum en difficulté, Vitto ajustait un nouveau trois-points de toute beauté : 13-11 ! Le public Sarthois, ravi, applaudissait son équipe… Conklin rétablissait la parité. Scott à la peine, Wembanyama se faisait prendre par la patrouille pour un porter de balle. Kaza peinait à trouver la bonne distance. Kenny et Darel relayaient Williams et Terry. Conklin en échec, les hommes en gris sifflaient une offensive à Darel. Après un marcher de Wembanyama, Donnadieu, sceptique, rappelait ses hommes. Alors que Kaza expédiait un vilain airball, Wembanyama sortait l’obusier : 13-16. Kenny cafouillait, mais Kaza jaillissait pour couper une ligne de passe et filait au cercle. Malheureusement, son lancer bonus était mal ajusté : 15-16. Warren esquivait son vis-à-vis : 15-18. Kenny se rattrapait : 17-18.
Après un départ un peu hésitant, les Manceaux avait bien réagi, notamment grâce à un Vitto très en verve. À l’évaluation, pourtant, les visiteurs menaient 17/24.


Un petit panier de Scott permettait au Mans de repasser devant. Nanterre ripostait par Rebic : 19-20. Si Vitto ressortait l’artillerie, Wembanyama lui rendait la monnaie de sa pièce : 22-23. Le mano a mano continuait. Après une faute offensive de Vitto, Antoine relayait Kaza. Conklin imposait sa carrure : 22-25. Williams suppléait Vitto. Kenny se montrait : 24-25. Bouquet faisait un pas de trop qui inspirait sans doute quelque pensée fleurie à son coach… Antoine se rapprochait : 26-25. Reed l’imitait : 26-27. Scott contré, Kenny rattrapait l’affaire : 28-27. Après moult tergiversations arbitrales, Rebic se voyait accorder deux points pour un contre sur une trajectoire jugée descendante : 28-29. Les sifflets des tribunes redoublaient, sur l’action suivante, après le refus d’un panier aux Sarthois. Scott permutait avec Valentin. Dans la confusion, Reed faisait le coup du marquis à la marquise en envoyant un missile longue portée : 28-32. En trois étapes dont deux litigieuses, les banlieusards prenaient leurs aises et, comme Valentin ne faisait rien de bon, Motum enfonçait le clou : 28-34. Elric stoppait aussitôt les hostilités, avant de relancer Vitto, à la place de Darell. Grâce à Terry, les Tangos repartaient de l’avant : 30-34. Après une offensive de Kaba, un échec de Wiliams et un marcher de Terry, Williams contrait un tir en phase ascendante. Terry ayant manqué son shoot, Motum poussait : 30-36. Antoine sonnait le réveil : 32-36. Bien campé derrière l’arc, Reed faisait mouche, mais Valentin relevait le défi : 35-39. Bernanemeskel tentait en vain de participer à la fête. La main feme, Vitto transformait deux jets : 37-39. Contrarié, Donnadieu interrompait les hostilités. Kaza remplaçait Antoine. Motum restait moteur : 37-41. À un mètre de sa cible, à 90 degrés, Valentin voyait son ballon retomber de l’autre côté du cercle… Reed en échec, Valentin cavalait à tort et à travers, puis gâchait la possession. Conklin lui donnait une leçon de sérieux : 37-43. Scott en échec, Kaza s’emparait du rebond et resservait sur un plateau Scott, qui s’était vite replacé, pour un triple soyeux qui venait brûler le filet : 40-43. Les mille spectateurs exultaient. Kenny suppléait Scott. Cordinier balançait une grosse brique. Kaza ne disposait plus du temps nécessaire pour construire une attaque convenable.
Un temps malmenés, les Tangos étaient presque parvenus à refaire leur retard, mais Nanterre faisait la course en tête (Q2 : 23-25) et dominait assez nettement les débats (42 vs 55 à l’évaluation). En cause, le manque d’adresse dans le petit périmètre et, surtout, une mollesse défensive parfois préjudiciable… Rien n’était perdu pour autant !


Motum à la peine, Antoine confisquait le cuir et Vitto poursuivait son chantier : 42-43. Warren en échec, Vitto, toujours en feu, allumait une nouvelle mèche : 45-43 ! Reed ne s’en laissait pas conter pour autant : 45-46… Williams réagissait : 47-46. Kaba ne lâchait rien : 47-48. Les deux équipes se rendaient coup pour coup. Williams en échec, la JSF égarait la balle et Antoine sortait le grand jeu : 50-48. Cordinier étalait son adresse : 50-51. Cependant, sur une passe lumineuse d’Antoine, Scott se mettait au diapason : 53-51 ! Warren égalisait un temps, mais, sur un tir de Terry, Williams arrachait le rebond et Scott dégainait un petit jump shot tout en finesse : 55-53. Motum déclenchait l’artillerie : 55-56… Kaza relayait Antoine. Scott en remettait une couche : 57-56. Warren n’était pas en reste : 57-58. Quelle lutte ! Si le bras magique de Vitto donnait des signes de fatigue, Kaba se prenait les pieds dans le tapis. Impérial, Scott dynamitait la défense adverse, avant de permuter avec Hugo : 60-58. Darel remplaçait Williams et Kenny Scott dont le capot fumait… Les visiteurs égaraient un second ballon consécutif. Bousculé, Vitto obtenait trois lancers, pour un 2/3 : 62-58. Conklin gâtait la sauce : 62-60. À leur tour, les Orange se faisaient dérober le cuir, mais sortaient les barbelés défensifs pour emmener les banlieusards au bout des 24 secondes. Williams remplaçait Vitto. Un temps dépossédé, Kenny récupérait son bien. Deux jets de Kaza fournissaient un peu d’oxygène : 64-60. Hugo cédait sa place à Scott. Donnadieu prenait un temps mort. Terry relayait Williams. La tentative de alley-oop de Cordinier se soldait par une perte de balle. Kaza et Rebic, au buzzer, échangeaient les mauvais procédés : 67-63.
Beaucoup plus agressifs à leur retour des vestiaires, les Tangos avaient peu à peu pris l’ascendant (Q3 : 27-20), notamment grâce à l’impact de Scott. Leurs adversaires n’avaient pas pour autant dit leur dernier mot…


Rebic et Kaza, en chiasme avec le quart temps précédent, se montraient maladroits, mais Williams arrachait le rebond et obtenait deux jets : 69-63. Conklin ne baissait pas les bras : 69-65. Scott demeurait égal à lui-même : 71-65. Grâce à un incroyable tir tendu de Wembanyama, les Nanterriens revenaient souffler sur la nuque des Sarthois : 71-68. Darel en échec, Rebic confirmait l’impression : 71-70. Soutenus par les tambours des Félins, les spectateurs encourageaient leurs joueurs. Ce n’était pas le moment de craquer ! Hélas, Kaza signait un affreux airball. Antoine suppléait Scott. Wembanyama se voyait trop beau. Délaissé par la défense adverse, Williams plantait une banderille qui ranimait les doutes visiteurs des Franciliens : 74-70. Conklin en échec, Terry ratait sa passe. Vitto renvoyait Darel sur le banc. Un majoré de Reed ravivait l’angoisse : 74-73. Toutefois, Williams se montrait solide : 76-73. Sur un jaillissement de Terry, il courait aplatir un gros dunk qui soulevait des vivats : 78-73. Donnadieu rappelait ses troupes. Après un contre spectaculaire de Terry sur Kaba, Rebic avait un mauvais geste et héritait d’une antisportive. Terry, à 2/2, ne tremblait pas : 80-73. Dans la foulée, Vitto ajoutait deux points, dans le petit périmètre : 82-73. D’un majoré bien senti, Cordinier refusait l’inéluctable : 82-76. Kenny relançait les siens : 84-76. Cordinier ne parvenait pas à enchaîner et Donnadieu arrêtait le jeu. Scott relayait Kenny. En vieux roublard, Antoine provoquait une faute et passait ses lancers : 86-76. La barre des dix points d’avance était atteinte. À son tour, Reed braconnait deux jets : 86-78. Scott s’alignait lui aussi : 88-78. Wembanyama dépossédé du ballon, Williams bousculait tout et héritait d’une faute offensive. Motum s’offrait un panier garni : 88-81. Vitto ne cédait pas : 90-81. Motum, au contraire, baissait de régime. Williams en échec,Terry, victime d’une faute non sanctionnée, Reed soutirait encore deux jets : 90-83. Quel combat ! C’est l’instant que choisissait Antoine pour rappeler à tous, depuis le coin du terrain, que ce n’était pas sans raison qu’on l’avait surnommé Mr Big Shot : 93-83 ! Pugnace, Reed allait chercher un dernier panier & one : 93-86. Antoine concluait en beauté sur un 2/2 : 95-86 ! Un gros contre de Williams sur Wembanyama constituait le point d’orgue de ce match d’anthologie.


Face à une équipe de Nanterre qui vaut mieux que son classement, les Tangos ont puisé dans leurs ressources pour s’imposer, avec la manière (Q4 : 28-23). Comme, dans le même temps, Le Portel a renversé Limoges, le MSB, désormais septième place du classement, est donc certain de participer à la phase finale du championnat, si toutefois celle-ci a lieu : en effet, dans la journée, le syndicat des joueurs annonçait vouloir la boycotter. Quoi qu’il en soit, cette victoire a procuré un immense plaisir au public qui a rendu un vibrant hommage à Antoine, très ému, dont le contrat ne sera pas renouvelé. Nul doute que les Manceaux regrettent déjà leur capitaine, malgré sa promesse de revenir gagner à Antarès, l’an prochain ! Ce soir, en tous cas, Vittorio (27 pts/5 rbds/0 pd pour 28 d’éval), MVP de la rencontre, a démontré qu’il portait bien son nom. Antoine (14/0/9/22), tout près du double double et Scott (19/3/3/21) qui s’est transcendé en seconde mi-temps, ont fait le reste, avec l’apport de Williams (13/8/2/17), rugueux à souhait dans la peinture, de Kenny (8/5/1/14), souvent précieux dans l’entre-jeu, et de Terry (4/7/0/11), toujours incroyablement généreux. Si Valentin (3/1/1/0) est passé à côté de son match, comme souvent quand l’enjeu est élevé, Kaza (7/2/3/4), quoique diminué, a mis quelques paniers utiles, tandis que Darel (0/0/1/- 1), encore convalescent, se dévouait pour poser des écrans et gêner les attaques adverses. Hugo a fort peu joué. Merci à toute cette magnifique équipe qui est restée solidaire dans les difficultés, tout au long de cette saison atypique ! C’était le dernier match de la saison à Christian Balzer, mais tous derrière vos écrans pour suivre le dernier opus, contre le CSP, mardi ! Et plus si affinités…