MSB-SIG (Saison 2019-2020)

Les ennuis des Manceaux continuent : ridiculisés à Roanne, lanterne rouge de Jeep Elite, ils restent incapables d’enchaîner deux succès de suite et ignorent toujours le goût d'une victoire à l’extérieur. Avant la rencontre avec la SIG de Vincent Collet, qui se reprend après un début de saison difficile, chacun se demandait donc quel visage allait offrir le MSB qui fêtait le grand retour de Brandon Taylor. En effet, alors qu’Antoine, diminué, était bel et bien en tenue, Obi demeurait sur le banc en compagnie de DJ, blessé vendredi à l’entraînement. Tout cela n’augurait rien de bon, d’autant que du côté strasbourgeois, outre l’arrivée de Reynolds, meneur aux références flatteuses, on enregistrait le retour de Trice et de Traoré. Le cinq de départ comportait JP, Jacques, Valentin, Taurean et Antoine.

                             

Si les Sarthois s’emparaient du ballon, c’était pour le perdre rapidement. Cependant Scrubb butait sur JP et Antoine donnait l’exemple en plantant un majoré : 3-0. Inglis n’ayant pu contourner Jacques, York expédiait un missile égalisateur. Reynolds interceptait, sans conséquence fâcheuse. Valentin obtenait deux lancers : 5-3. York sanctionné pour un porter de balle, JP manquait un tir ouvert. Inglis se jouait ensuite de lui pour rétablir la parité entre les deux équipes. Cliff remplaçait JP, mal à l’aise devant Inglis. Jacques en échec, Inglis poursuivait sur sa lancée, mais gâchait son & one : 5-7. Cliff imposait sa puissance : 7 partout. Grant répliquait sur le même ton, sans transformer le lancer bonus obtenu : 7-9. Antoine envoyait un vilain airball. York, Antoine à nouveau, puis Taurean et Inglis se heurtaient à des défenses montées en régime. Grant contrait Valentin, mais Antoine récupérait le cuir et entrait son second majoré de la soirée : 10-9. Contré par Cliff, York s’y reprenait à deux fois : 10-11. Antoine à la peine, Cliff rattrapait le coup : 12-11. Grant, Valentin, puis Reynolds, chacun y allait de son petit panier : 14-15. Cliff poursuivait son chantier avec un 2 + 1 : 17-15. Brandon relayait Antoine et Terry Taurean. York en échec, Valentin donnait un peu d’air aux siens : 19-15. Cliff écopait d’une faute offensive, mais Traoré manquait la mire. Dans la foulée, il commettait une faute sur Cliff et protestait avec véhémence, ce qui lui valait une technique et un retour sur le banc. Valentin se chargeait d’exécuter la sentence et Cliff transformait ses deux jets sans trembler : 22-15. Suite à un repli défensif approximatif, Scrubb prenait sa chance, au buzzer. La balle rebondissait sur l’arceau, hésitait un instant, comme suspendue en l’air, et retombait dans le filet : 22-18.
Alors que JP errait comme une ombre sur le parquet, l’entrée de Cliff, remonté à bloc, avait changé la donne. Avec une défense moins laxiste et un peu plus de réussite, le MSB paraissait en mesure d’inquiéter son adversaire.


Cliff poursuivait sur sa lancée : 24-18. Grant, Valentin, Dallo rivalisaient de maladresse. Cependant, Valentin finissait par planter un trois-points : 27-18. Mécontent, Collet rappelait ses troupes et passait en zone. Dounia sortait Cliff pour relancer JP. Sitôt entré en jeu, Trice entrait un triple : 27-21. Brahim remplaçait Jacques. Le MSB se retrouvait alors comme un canard sans tête : Valentin abusait des dribbles, manquait ses tirs. JP multipliait les pertes de balle. Pendant ce temps, Scrubb et Dallo mettaient de l’argent au coffre : 27-25. Taurean relayait Valentin. Dallo lâchait un lancer en route : 27-26. Serron quittait ses partenaires en boitillant, mais l’avance mancelle fondait. Brandon en échec, Trice continuait son festival : 27-28. La SIG passait un 0-10 au MSB et virait en tête. JP et Brahim permutaient avec Cliff et Jacques, mais le mal était fait. Dallo y allait de son majoré : 27-31. Brandon ne trouvait pas le bon réglage. Terry faisait un pas de trop. York enfonçait le clou : 27-33. 0-15, série en cours ! Sur un dunk rageur, Cliff débloquait enfin la situation : 29-33. Derrière l’arc, Trice était intenable : 29-36. Seul contre la marée rouge, Cliff s’envolait au alley-oop : 31-36. Antoine relayait Brandon qui venait d’offrir trois jets à Trice : 31-39. Terry remplaçait Jacques. Valentin égarait un énième ballon. Inglis ajoutait deux lancers : 31-41. Taurean se faisait sanctionner pour une faute offensive. Dounia, visiblement à court de solutions, demandait un temps mort. Scrubb transformait un de ses lancers, mais Terry nettoyait le cercle sur le second : 31-42. Un rainbow shot de Taurean sonnait la révolte : 34-42. Valentin et Scrubb gaspillaient des munitions. Le premier repartait pourtant à l’assaut, pour un 2 + 1, mais ratait son jet bonus : 36-42. Collet arrêtait le jeu. York en échec, Valentin attendait trop longtemps pour prendre son tir.
Déboussolés tant par la zone alsacienne que par des rotations peu judicieuses, les Sarthois avaient perdu le nord (Q2 : 14-24). Multipliant maladresses (4/12 vs 5/9 à trois points) et pertes de balles, ils s’étaient pour ainsi dire sabordés (39-52 à l’évaluation).


Dès la reprise, Reynolds impulsait du rythme : 36-44. Cliff ripostait avec un panier & one : 39-44. Inglis, oublié par la défense, répliquait à trois points : 39-47. Valentin se faufilait sous le panneau : 41-47. Trice insistait derrière l’arc : 41-50. Sur un tir de Valentin, le cuir tournoyait dans le cercle et ressortait. Grant se montrait : 41-52. Antoine en échec, Terry relayait Jacques. Inglis malmenait la défense : 41-54. Antoine, trop individualiste, se faisait bâcher. Scrubb allait chercher un panier garni : 41-57. Dounia interrompait la rencontre. Brandon remplaçait Taurean. Antoine dépossédé du ballon, Inglis se heurtait à Cliff. Sur un geste superbe, à huit mètres, Brandon réveillait le public : 44-57. Trice s’infiltrait dans la raquette : 44-59. Terry, totalement hors du coup en attaque, manquait un tir ouvert. Matthieu remplaçait Antoine, épuisé. Scrubb en échec, Cliff ratait un alley-oop très difficile. Les Tangos perdaient la possession sur le remise en jeu. JP remplaçait Cliff. Inglis célébrait le changement à sa façon : 44-61. Matthieu, puis Inglis écopaient de fautes offensives. Terry égarait la balle et cédait sa place à Jacques. Inglis, qui campait dans la peinture, se faisait prendre par la patrouille. Brandon ne baissait pas les bras : 46-61. Reynolds et lui se rendaient coup pour coup : 48-63. Traoré, de retour, s’offrait deux lancers : 48-65. Brandon, très applaudi, allumait une mèche : 51-65. Traoré, Matthieu, Trice bombardaient tous azimuts. Taurean suppléait Matthieu. Valentin obtenait deux jets, à 2/2, mais Traoré maintenait la pression : 53-67. JP entrait son premier (et dernier…) panier : 55-67. Le dernier temps mort de Collet se révélait inutile.
Balles perdues, shoots ratés ou refusés, changements hasardeux, le MSB était malmené (Q3 : 19-25). Matthieu, JP, Terry, Jacques étaient inoffensifs en attaque.


Sur la ligne des lancers, Taurean signait un médiocre 1/3 : 56-67. Suite à une faute offensive de Serron, remis sur pied, Taurean, bien servi par Brandon, sortait l’obusier : 59-67. Le MSB revenait à moins de dix points d’écart, mais Traoré s’amusait aux dépens de JP : 59-69. Les Tangos perdaient un énième ballon. Traoré remettait le couvert : 59-71. Brandon frappait à trois points : 62-71. Cliff suppléait JP. Grant revenait dans le jeu : 62-73. Nouvelle balle perdue. Serron en échec, Valentin envoyait du lourd, ranimant les spectateurs : 65-73. Collet temporisait. Scrubb relançait la SIG : 65-75. Un nouveau majoré de Brandon entretenait l’espoir : 68-75. Suite à un marcher de Scrubb, Cliff grattait deux jets, à 1/2 : 69-75. Reynolds et Taurean donnaient des signes de fatigue. Le banc manceau héritait d’une faute technique que Trice convertissait : 69-76. Un drop shot de Serron corsait l’addition : 69-78. Brandon en échec, Dounia réclamait un temps mort. Inglis à 1/2, Cliff remotivait ses coéquipiers : 71-79. Après une faute offensive de Dallo, Valentin cavalait jusqu’au cercle : 73-79. Antarès donnait de la voix. Trice et Brandon se neutralisaient, mais Dallo trouvait la faille : 73-81. Suite à une dispute, Dallo et Valentin recevaient chacun une technique. Dallo quittait ses partenaires. Valentin, rageur, dégainait un trois-points, à huit mètres : 76-81. Les Tangos s’accrochaient, poussés par leur public. Aux deux jets d’Inglis répondait un dunk de Cliff : 78-83. Trice accélérait pour un 2 + 1 et la cinquième faute de Taurean : 78-86. Brandon, au courage, allait chercher deux jets : 80-86. Jacques sévèrement sanctionné d’une antisportive, le match basculait. Trice passait ses deux jets : 80-88. Valentin en échec, Grant portait l’estocade : 80-90. Servi par Brandon, Jacques marquait son unique panier de la rencontre, juste avant la sirène : 82-90.


En dépit d'un match formidable de Cliff (23 pts/8 rbds/0 pd pour 28 d’éval), aussi puissant qu'appliqué, et d’un retour de blessure encourageant de Brandon (18/2/6/21), adroit et virevoltant en seconde mi-temps (Q4 : 27-23), le MSB s’incline logiquement face à la SIG (84-108 à l’évaluation). Souvent inconsistant en défense, Valentin (24/2/4/17) a malgré tout payé de sa personne, tout comme Jacques (2/8/2/11) dont l’apport offensif, hélas, demeure insuffisant. Taurean (7/2/6/4), pas toujours inspiré, et Antoine (6/3/0/2), physiquement diminué, ont fait leur possible. En revanche, le niveau de jeu affiché par Terry (0/6/0/0) et par JP (2/0/2/0), aussi timorés et inefficaces l’un que l’autre, pose franchement problème. Les entrées de Brahim (0 partout) et de Mathieu (-2 d’éval) ayant par ailleurs été décevantes, on s'interroge, une fois de plus, sur les capacités de réaction de Dounia, qui a parfois paru dépassé par les événements. Quoi qu’il en soit, les Tangos se retrouvent en bien mauvaise posture : après un déplacement périlleux à Dijon, la semaine prochaine, il faudra en effet affronter les Metropolitans de Boulogne-Levallois qui affichent clairement leurs ambitions… Certes, les blessures d’Obi et de DJ n’arrangent rien, mais le casting de l’équipe paraît décidément peu convaincant : si Taurean, prolongé par le staff, a d'indéniables qualités, il est clair qu'un poste 4, vraiment solide en attaque, fait défaut. Avec seulement trois victoires pour sept défaites, la crise n’est pas loin !