Défaits à Murcie puis à Banvit, le MSB devait absolument rester maître chez soi, en ce mardi soir, contre Riesen Ludwigsburg qui l’avait humilié lors de précédentes rencontres, il y a de cela quelques années. Avec un recrutement pléthorique et presque exclusivement américain (joueurs et coach), cette fausse équipe allemande pratique un basket ultra-rapide fait de rotations permanentes qui donnent le tournis à l’adversaire.Si Richard prenait le meilleur sur Klassen dans l’entre-deux, Cameron ne parvenait pas à marquer. Klassen ne faisait pas mieux sur son
lay-up et Antoine récupérait la possession. Demetrius à la peine, McCray obtenait deux jets, vite transformés : 0-2. Cameron égarait le cuir, mais Waleskowski ratait son majoré, tout comme Demetrius sur la contre-attaque. Crawford, à son tour, butait sur la défense, sans que Richard puisse égaliser. Au contraire, Klassen passait un
lay-up : 0-4. Cameron entrait ses deux lancers : 2-4. Hill en échec, Michael tentait un tir lointain, sans succès.
Klassen poursuivait sa promenade de santé : 2-6. Antoine demeurait stérile, mais Richard subtilisait le ballon entre les mains de Hill et
Cameron, servi par Demetrius, frappait derrière l’arc : 5-6. Klassen ripostait cependant sur le même ton : 5-9. Le jeu allait d’un camp à l’autre à une vitesse étourdissante.
Sur une passe d’Antoine, Cameron continuait son show : 7-9. Klein expédiait une grosse brique, mais Martin veillait au grain : 7-11.
Michael sonnait la révolte avec un triple : 10-11. Hill égarait la balle. Will relayait Richard, tandis que le
coach de Riesen changeait quatre joueurs d’un coup. Valentin remplaçait Antoine. Will, puis Martin en échec,
Valentin plantait un triple qui donnait pour la première fois l’avantage aux Tangos : 13-11. Les jaune et noir se rassemblaient pour un temps mort. Jones assurait sur la ligne, à 2/2 : 13 partout. Après une remise en jeu douteuse, Will perdait la balle. Sur une tentative lointaine, Best laissait penser qu’il portait mal son nom. Terry suppléait Demetrius.
Michael délivrait une belle passe à Valentin qui gardait la main chaude : 16-13. Best à la peine, Cameron manquait sa passe. Antoine et Petr remplaçaient Michael et Cameron. Klassen contré par Petr, Valentin faisait mentir le proverbe…
Klein, de loin, se montrait grand : 16 partout. Antoine cafouillait et Hill prouvait, à sa façon, que certains hommes sont des collines : 16-18. Si Terry ne trouvait pas la mire, Will confisquait le rebond et, dans la foulée, passait deux jets : 18 partout.
Hill restait hyper actif : 18-20. Valentin en échec, Will grattait encore deux lancers, à 1/2 cette fois : 19-20. Mal inspiré, Valentin stoppait Crawford irrégulièrement. Les arbitres lorgnaient la vidéo avant de lui coller une
antisportive. Crawford laissait un jet en route :
19-21. Sur l’action suivante, Will se chargeait de le neutraliser.
Le jeu virevoltant de Ludwigsburg ennuyait considérablement les Sarthois. Cameron, puis Will se montraient les plus en jambes. Rien n’était facile…Quand Cameron va, tout va... Will et Michael restés sur le banc, Richard combinait avec Demetrius pour égaliser : 21 partout. Sur un tir lointain, Radosavljevic se voyait trop beau. Servi par Terry, Petr passait un
jump shot : 23-21. Hill en échec, Demetrius portait le ballon, que Klein rendait aux Manceaux. Antoine lançait Demetrius : 25-21. Le
coach de Riesen stoppait la rencontre. Hill puis Martin à la peine, Petr manquait une passe trop basse de Demetrius.
Michael récupérait la balle et Antoine la redonnait à Petr qui la déposait dans le cercle : 27-21. Waleskowski cherchait le bon geste, sans succès. Michael, puis Martin rataient leur cible. Richard s’entendait comme larron en foire avec Demetrius : 29-21. Crawford ramait, tout comme Michael, mais Richard régnait sur la raquette : 31-21. Sur ces entrefaites, le pivot manceau contrait Martin, juste à la fin des 24 secondes, avant de passer le relais à Will. Petr faisait de même avec Cameron.
Best, à trois points, relevait sa réputation : 31-24. Cam, Klassen, Best se heurtaient à des défenses implacables. Poussé en touche, Antoine perdait le ballon. Le public, furieux, réclamait une faute. Compensation ou non, Best écopait d’une faute offensive.
Sur un joli petit bras roulé de Will, le MSB reprenait ses aises : 33-24. Jones filait au cercle : 33-26. Antoine en souffrance, Klassen reprenait son travail de sape : 33-28.
Coach Bart rappelait ses troupes. Valentin relayait Antoine. Les bousculant au passage, en toute impunité, Jallow arrachait la balle des mains de Michael et de Demetrius et allait
dunker : 33-30. Antarès grondait. Suite à un tir un peu précipité de Michael, Jones ramenait les siens à un point : 33-32…
Michael tentait le triple, sans réussite et Jallow lui faisait la nique : 33-35 ! Coach Éric interrompait la rencontre. En échec, Will se jetait au sol pour tenter de récupérer la balle, mais la règle de l’alternance permettait aux visiteurs de la conserver. Demetrius bâchait Jones en beauté, mais l’horloge tournait et Cameron n’avait plus le temps d’ajuster sa lointaine tentative.
Alors que Le Mans avait une dizaine de points d’avance, Ludwigsburg avait vivement réagi et planté un 2-14 retentissant (Q2 : 14-14). L’agressivité des Allemands, bien aidés par un arbitrage très permissif, faisait merveille. Le MSB menait pourtant à l’évaluation (42 vs 39) et affichait une meilleure adresse (40% vs 36) : coach Éric allait devoir trouver des solutions…Richard, homme d'expérience… Richard et Antoine reprenaient du service, à la place de Will et de Valentin. Richard, puis Hill en échec, Demetrius, servi par Michael, se faufilait dans la peinture : 35 partout.
Waleskowski douchait l’enthousiasme renaissant d’un triple dévastateur : 35-38. Cameron manquait la riposte et Klassen enfonçait le clou : 35-40. Michael contré par Hill, Crawford se montrait trop gourmand. À deux points cette fois, Cameron échouait encore. Campé derrière l’arc, Klassen envoyait un gros parpaing se perdre dans l’éther…
Michael jouait avec Richard : 37-40. Crawford cherchait le majoré, Klassen lui offrait une seconde chance, mais Michael lui ôtait le ballon des mains.
Antoine le transmettait à Cameron : 39-40. Waleskowski à la peine, Hill dépossédait Cameron, mais ratait son flotteur.
Demetrius retrouvait Cam : 41-40 ! Antarès manifestait bruyamment son soutien. Nouveau temps mort pour Riesen… Petr relayait Cameron. Jones en échec, Dem manquait sa passe, mais Michael soulageait Jallow du ballon. Martin le reprenait à Antoine, sans que Klein parvienne à marquer. Demetrius cédait sa place à Terry qui échouait à trois points. Michael coupait une passe de Jones et Antoine lançait Terry, contré à la retombée du ballon. Le panier était accordé : 43-40. Will remplaçait Richard et Valentin Antoine. Martin se ruait sur l’arceau et obtenait un jet bonus, non transformé : 43-42.
Sur une offrande de Terry, Michael ajustait un panier primé : 46-42. La réplique de McGray tombait à plat. Terry ne retrouvait pas son
shoot longue distance.
Sur une passe royale de Michael, Will déposait un petit flotteur : 48-42. Les défenses fermaient toutes les issues : Martin, Petr, Jallow, ramené au sol par Will, puis Terry et Petr en faisaient les frais. Martin braconnait deux jets :
48-44. Ni Valentin, ni Waleskowski ne parvenaient à faire évoluer le score.
Puisant dans leurs ressources physiques et mentales, les Tangos avaient inversé la tendance (Q3 : 15-9), mais la lutte demeurait âpre et incertaine. Il allait falloir renforcer encore les chevaux de frise.Will dans ses œuvres ! Will cédait sa place à Richard. Crawford en échec, Richard nettoyait le cercle, au cas où.
Valentin ressortait vers Petr qui dégainait l’obusier de campagne pour la plus grande joie des 4000 spectateurs : 51-44 ! Martin plaçait un
jump shot, mais Michael expédiait Petr au
alley-oop : 53-46 ! La foule exultait. Waleskowski et Valentin voyaient leurs entreprises respectives déjouées. Petr prenait le rebond sans succès. Valentin, bousculé, héritait de la faute, mais Klassen était lui aussi sanctionné sur l’action suivante. Valentin ratait encore un tir, tout comme Martin après lui.
Valentin ne lâchait rien : 55-46. Martin manquait sa passe. Antoine relayait Valentin. Richard s’essayait au trois-points, en vain. Jallow confondait vitesse et précipitation. Le
lay-up de Richard roulait sur l’arceau. Petr volait le ballon à Hill, sans réussir le bon geste sous le panneau.
Hill demeurait actif : 55-48. Crawford dépossédait Antoine. McGray dévissait à trois points. Le cercle refusait une tentative trop timide de Petr qui cédait sa place à Cameron. Sur la ligne, Klassen s’appliquait : 55-50. Cam obtenait un 2
& one, mais gâchait son bonus : 57-50. Will remplaçait Richard. Terry s’étant emparé du rebond offensif, Antoine s’entêtait en vain derrière l’arc. Crawford, en pilotage automatique, faisait une passe dans le vide. Plus que 2’51” à tenir… Cameron en échec, Jones s’offrait un panier garni, mais gaspillait son jet supplémentaire : 57-52. Demetrius suppléait Terry. Klassen neutralisé par Will, Michael n’était pas loin de perdre le ballon.
Finalement, Will le transmettait à Cam : 59-52. La tension était palpable, mais Hill cédait sous la pression de Michael qui obtenait deux jets, vite transformés : 61-52. À 1’16” du
buzzer, Crawford prenait un
shoot lointain, en vain. Michael provoquait une nouvelle faute. La même cause fournissait le même effet, à 2/2 : 63-52. Jones réagissait, malgré tout : 63-54. Cam contré par Martin, Best allumait une mèche, sans succès.
Antoine, à 1/2 sur la ligne, entrait son unique point, après une antisportive de Martin : 64-54. Will, en échec, galopait jusque dans son camp et contrait magistralement Martin. Les visiteurs héritaient du rebond, sans que Martin parvienne à ses fins…
Juice a répondu présent ! Au terme d’une rencontre très disputée (Q4 : 16-10), les Tangos l’emportent au courage. En haussant leur niveau défensif en seconde mi-temps, ils ont répondu au défi physique de Ludwigsburg, à neuf contre onze. Formidable de pugnacité dans le money time, Michael (10 pts/3 rbds/5 pds pour 15 d’éval) est le MVP de ce match. Will (7 pts/5rbds/1 pd pour 12 d’éval) n’a rien lâché dans la raquette, où l’expérience de Richard a fait merveille (4 pts/5 rbds/2 pds pour 10 d’éval, mais avec un ± à 19 !). Si Cameron (15/4/1/9) a encore été précieux, Demetrius (8/4/2/10) et Petr (9/3/0/9) n’ont pas démérité non plus. Si Valentin (8/2/1/5) a alterné de bons passages et d’autres plus brouillons, il convient de saluer l’investissement défensif de Terry (3/7/2/ et d’Antoine (1/2/7/3), pas toujours adroits, il est vrai. Comme l’a dit le capitaine manceau, après la sirène, ce n’était pas un match facile ! L’important était de l’emporter pour rester à flot en BCL, avant de négocier un déplacement délicat à Nanterre.