Après la déconvenue monégasque et avant un déplacement périlleux à Hyères-Toulon, un promu plutôt coriace, le MSB retrouvait la Ligue des Champions, en ce mardi soir, avec la ferme intention de consolider son bon début de parcours européen. Contre le Khimik Youjne, une des meilleurs équipes ukrainiennes, il convenait de produire un match sérieux, histoire de consolider l’alchimie du groupe, tout en donnant du temps de jeu aux deux convalescents, Petr et Mouph…Si l’entre-deux était en faveur des visiteurs, Giordan confisquait rapidement le ballon qui parvenait à Ryan : 2-0. Le meneur des Tangos récidivait sur l’action suivante et Olivier, bousculé, signait un 2/2 sur la ligne : 4-0.
Giordan coupait une nouvelle ligne de passe et filait au cercle : 6-0. Antypov manquait son premier essai, tout comme Allen, après un marcher de Lahaou. Olivier en échec, Will s’emparait du rebond offensif et, victime d’une faute, n’entrait qu’un seul de ses jets : 7-0. Giordan manquait sa cible, entre deux tirs approximatifs de Riabchuk. Cependant, Petrov récupérait le rebond et obtenait le panier et la faute : 7-3.
Ryan calmait les ardeurs ukrainiennes d’un triple bien ajusté : 10-3. Antypov s'imposait dans la peinture : 10-5.
Ryan ayant été stoppé, Antypov y allait de son tir primé et faisait lever tout son banc avec des cris de joie, comme après un buzzer beater en finale de l'Euroligue : 10-8. Petr relayait Petr, tandis que les Manceaux récupéraient le cuir. En échec, Olivier permutait avec Pape. Petrov faisait le pas de trop, sans que Giordan en tirât avantage. Le Khimik, toutefois, rendait la possession, mais Will ne trouvait pas la mire. Petrov cafouillait encore, si bien que Pape, à trois points, prenait les affaires en mains : 13-8.
Très impliqué, le capitaine manceau interceptait et lançait Giordan : 15-8. Mouph relayait Will. Après un marcher de Petrov, Giordan repérait Lahaou, seul sur le côté, ce qui débouchait sur un joli tir en cloche : 18-8. Le public murmurait de satisfaction. Smith montrait enfin le bout de ses
sneakers : 18-10. Petr se faisait sanctionner pour avoir bougé son pied d’appui, mais se rattrapait en neutralisant l’attaque de Smith.
Pile à la sirène, Lahaou entrait un jump shot acrobatique : 20-10.Mis sur les bons rails par le duo Giordan/Ryan, les Sarthois semblait tenir le bon bout. Si le Khimik était revenu à une possession, un petit coup d’accélérateur, avec l’entrée de Pape, avait suffi pour le renvoyer à distance.Et douze rebonds supplémentaires pour Will ! Mouph à la peine, Lahaou se saisissait du rebond, mais Giordan se faisait subtiliser la balle, avant de céder sa place à Mike.
Sur un dunk retentissant, Belikov lui souhaitait la bienvenue : 20-12. Pape en échec, derrière l’arc, Antypov mettait de l’argent au coffre : 20-14. Mouph était à la peine. Grégory remplaçait Pape, déjà à deux fautes.
Deux jets transformés de Smith ramenaient les Ukrainiens à 20-16. Petr enrayait l’hémorragie : 22-16. Le MSB comptant déjà cinq fautes, contre aucune à son adversaire, Sydorov gâchait un de ses lancers : 22-17. Mike projetait une vilaine brique, mais Riabchuk ne s’en sortait pas tellement mieux. Mike se rattrapait en obtenant deux jets, vite transformés : 24-17. Antypov en échec, Will, tout juste entré en relais de Mouph, commettait un marcher. Sydorov en échec, Smith héritait du ballon et entrait un
triple : 24-20.
Petr lui rendait aussitôt la monnaie de sa pièce : 27-20. Sydorov, à la peine, prenait son propre rebond, avant d’expédier un
airball. Ryan relayait Petr et Giordan Grégory. L’arceau refusait les jets de Tsykalyuk. Will, qui cherchait Mike, envoyait la balle en touche, mais la tentative de Riabchuk n’effleurait même pas la cercle. Le
coach ukrainien arrêtait le match.
Ryan renversait complètement le jeu pour servir Mike, tranquille sur l’autre côté, pour un rainbow shot bien senti : 32-20. À 0/2, Allen demeurait impuissant.
Dans la raquette, Will glissait le cuir à un Ryan élastique : 34-20. Le
staff du Khimik stoppait à nouveau la rencontre. Les défenses montraient encore en intensité : Smith et Petrov, puis Lahaou, Allen et, enfin, Giordan en faisaient successivement les frais.
La marque était bien répartie et les Manceaux maintenaient assez aisément leurs adversaires à distance, grâce à une adresse largement supérieure (43% vs 28 et 5/11 contre 2/13 à trois points). Antarès, plutôt bien remplie en ce soir de semaine, ronronnait.Mike : une présence rassurante... Une interception d’Olivier qui lançait Ryan permettait aux Tangos de repartir du bon pied : 36-20. Antypov, puis Will en échec, Smith relançait les siens : 36-22. Cependant Giordan s’empressait de lui répondre en filant plein gaz jusqu’au cercle : 38-22. Si Smith se heurtait ensuite à la défense du meneur de poche des Manceaux, Ryan se faisait sèchement contrer à l’approche du panneau adverse. Le ballon de cette Ligue des Champions, décidément, semblait perturber Olivier, tout comme Prokopenko, d’ailleurs. Naîf, Will renvoyait le cuir dans sa zone. Smith tenait son équipe à bout de bras : 38-24. Dans la peinture, Will gaspillait des munitions. Belikov, d’humeur belliqueuse, obtenait deux jets : 38-26.
Mike ressortait vers Giordan qui sapait le moral des visiteurs avec un rainbow shot bien dosé : 41-26. Antipov tentait en vain de l’imiter. Ryan reprenait son chantier et marquait, en deux temps : 43-26. Will grattait un ballon sur la ligne médiane et s’échappait : 45-26. Nouveau temps mort en faveur de Youjne. Olivier perdait un instant le ballon, vite récupéré par ses coéquipiers. Giordan s’envolait pour un improbable
dunk, que l’arceau rejetait ! Belikov allait chercher le panier et son bonus : 45-31. Olivier traînait sa maladresse comme un boulet.
Pavlov se battait comme un chien et entrait un majoré : 45-34. Ryan laissait un lancer en route : 46-34. Olivier permutait avec Pape, après quoi Petrov manquait sa cible.
Ryan effectuait un petit pas de danse sur le côté pour berner les défenseurs et plantait une nouvelle banderille : 49-34. Sydorov, puis Ryan en échec, Will confisquait le rebond. Ryan braconnait deux nouveaux jets et s’appliquait : 51-34. Mouph remplaçait Will.
Si Riabchuk restait inoffensif, Mike soldait les derniers espoirs adverses, d’un trois points impeccable : 54-34. Suite à une interception de Mouph, Ryan galopait pour un 2 + 1 du meilleur effet : 57-34. Les Ukrainiens semblaient dépassés, à l’image de Petrov, maladroit sur la dernière action du quart temps.
L’effort du Khimik était par trop irrégulier pour prétendre inquiéter les Manceaux. L’impact de Ryan et la vista de Mike, bien soutenus par tous leurs partenaires, faisaient la différence.Giordan, taille patron… Giordan laissait sa place à Pape. Ni Antypov, ni Ryan ne parvenaient à leurs fins, mais le premier rencontrait plus de succès sur l’action suivante : 57-36. Mouph écopait d’un marcher un peu sévère. Smith en profitait : 57-38. Petr suppléait Mouph, avant de rater son tir.
Petrov amplifiait l’effort des Ukrainiens pour limiter les dégâts : 57-40. Sur la ligne, Olivier restait à 1/2 : 58-40. Lahaou jaillissait pour s’emparer du ballon, sans qu’Olivier, emporté par l’élan, parvienne à le contrôler. Riabchuk sanctionné pour une faute d’attaque, Pape ne trouvait pas le bon geste. Ryan permutait avec Will. Antypov se montrait opiniâtre : 58-42. Tout en vitesse, Pape marquait avec la planche : 60-42. Suite à un nouvel éclair de Lahaou, le cuir rebondissait sur l’arceau et Olivier mettait le couvercle : 62-42. Tour à tour, Smith, à 2/2, et Will, à 1/2, se présentaient sur la ligne : 63-44. Estimant l’avance des Tangos suffisante, Erman rappelait Petr pour offrir quelques minutes à Jonathan. Riabchuk ne trouvait toujours pas le bon geste.
Olivier relançait à toute allure vers Will qui bondissait pour écraser un énorme dunk : 65-44. Antypov à la peine, Olivier confisquait la balle et servait Jonathan, victime d’un coup d’épaule. Hélas, sur la ligne, le jeune espoir manceau faisait preuve d’une excessive fébrilité (0/2). Sur l’autre panneau, Tsykalyuk ne faisait pas mieux !
Lahaou en échec, Jonathan, très applaudi, arrivait à la rescousse : 67-44. Après un
airball de Belikov, les Tangos tentaient de faire le spectacle, mais la passe destinée à Jonathan était trop appuyée pour qu’il réussît son
alley-oop. Allen, invisible pendant la rencontre, sortait en boitillant. Jonathan faisait un pas de trop.
Smith soignait ses statistiques : 68-49. Will et Olivier laissaient les dernières secondes à Petr et à Grégory. Bien démarqué dans le coin droit, Jonathan prenait un ultime tir à trois points, sans succès.
Ryan : cet homme étrange, avec sa mèche orange… Au terme d’un match appliqué, le MSB s’impose facilement. Dominés sur les tirs lointains (40% vs 11,5), les Ukrainiens l’emportent en revanche à deux points (45,7% vs 53,6). Le ballon estampillé Champions Ligue continuerait-il de gêner les Manceaux ? En tous cas, Ryan (20 pts/2 rbds/1 pd pour 17 d’éval) aura été plutôt efficace, tant en pénétration que derrière l’arc. Sobre et altruiste, Giordan (11/4/2/15) aura fourni, lui aussi, une belle prestation, tout comme Mike (8/5/3/14), souvent rassurant pour ses coéquipiers. Toujours impressionnant au rebond, Will (6/12/2/10) paraît un peu plus émoussé en attaque, après avoir tenu la raquette tout seul pendant un bon mois. Omniprésent en défense, Pape (6/1/1/5) a su se mettre en avant quand le besoin s’en faisait sentir. Parfois en retrait, Petr (5/2/0/6) et Lahaou (5/2/0/4) auront livré une prestation tout à fait convenable. Avec un zéro pointé à l’évaluation, Mouph (0/2/0/0) confirme qu’il n’est pas encore revenu au meilleur de sa forme ; quant à Olivier (5/2/2/0), qui a beaucoup donné sur le parquet, il semble avoir besoin de recouvrer ses sensations de pur shooteur… Enfin, Jonathan (2/2/0/1) et Grégory (0/1/0/1) n’ont pas à rougir de leur performance, compte-tenu du modeste temps de jeu qui leur a été imparti. À l’approche de leurs deux déplacements, dans le Var vendredi et surtout en Finlande la semaine prochaine, les Tangos ont sans doute disputé, ce soir, un très bon match d’entraînement, face à une équipe du Khimik méritante, mais nettement inférieure… Attention tout de même à l’adresse générale, qui risque d’être insuffisante contre un adversaire plus capé !