Dawson blessé, Langford en Belgique, Florence remplacé par Jones, Rich pas encore remis, mais suppléé par Young, l’équipe du Paris-Levallois, dirigée par Frédéric Fauthoux, n’était plus du tout la même que celle du démissionnaire Antoine Rigaudeau, que le MSB avait dominée en début de championnat (65-59), avec James (limogé…) et Westrol (non prolongé), dont les postes sont désormais occupés par Romeo et par Chris… Mike étant sur le banc, côté manceau, il convenait d’éviter toute suffisance avant d’aborder ce match de Coupe de France, surtout après le piteux revers concédé face aux Choletais dans le derby de l’ouest ! Pour ne rien arranger, on murmurait en coulisses que Ty avait attrapé un de ces virus saisonniers qui affectent le système digestif… Les Tangos s’emparaient du ballon et Pape se retrouvait rapidement sur la ligne pour un médiocre 1/2 qui n’augurait rien de bon : contre leurs adversaires des Mauges, en effet, le pourcentage de réussite des Sarthois avait frôlé la correctionnelle… Oniangue stoppé, Jones rattrapait l’affaire : 1-2. Lahaou et lui échangeaient ensuite des amabilités : 3-4. Le premier égarait ensuite le cuir, tandis que le second écopait d’un avertissement verbal pour
flopping. Poirier en échec, Sane héritait miraculeusement de la possession et frappait à trois points : 3-7. Ty en échec, Pape ressortait pour Lahaou qui ripostait sans délai : 6-7.
Young n’attendait pas de devenir vieux pour remettre le couvert : 6-10. Ty, puis Lahaou cherchaient en vain le bon angle, mais Petr claquait la balle dans le filet : 8-10.
Le P.-L. cafouillait, de sorte que Pape combinait de nouveau avec un Lahaou, tout auréolé de sa titularisation dans le cinq de départ et en pleine réussite : 11-10. Jones ne se laissait pas dominer bien longtemps : 11-12. Bloqué par deux joueurs, Ty obtenait une touche inespérée, avec à peine plus d’une seconde encore à jouer. Par chance, ni Jones, ni Young ne trouvaient la bonne distance et
Ty délivrait ses étrennes à Lahaou, sur un nuage : 14-12. Jones, décidément, n’aimait pas être derrière et, bien campé derrière l’arc, il arrosait sans tarder : 14-15 ! Ty manquant tout ce qu’il entreprenait, Young servait Poirier, esseulé dans la raquette : 14-17.
Paris proposait une zone que Pape se chargeait de punir : 17 partout ! Ndoye, cependant, se rappelait au bon souvenir d’Antarès : 17-20 ! À trois points, les Parisiens affolaient les statistiques… Romeo suppléait Petr et Gédéon Ty, tandis que les visiteurs perdaient la possession, suite à une mésentente. Pape laissait encore un lancer en route, ce qui agaçait le public, peu nombreux en ce samedi soir : 18-20. Par bonheur, sur le second jet, le rebond s’avérait clément, de sorte que Pape permettait à Romeo de rétablir la parité à 20 partout. Après une faute offensive de Labeyrie, Romeo, puis Lahaou gaspillaient des munitions, imités toutefois par Labeyrie, ce qui sauvait les meubles, d’autant que
Gédéon allait grappiller deux lancers : 22-20. Oniangue en mode stérile,
Romeo passait le cuir à Mouph qui s’occupait de la finition : 24-20. Les visiteurs étant revenus dans leur partie de terrain sous la pression mancelle, Chris remplaçait Pape pour tenter un coup de Jarnac à trois secondes du
buzzer, mais la ruse échouait lamentablement : à froid, Chris cédait sous la charge de son adversaire direct et le score en restait là !
Visiblement, les Parisiens avaient regardé le match contre Cholet et proposaient à leur tour un jeu très agressif qui gênait leurs hôtes d’un soir, un peu mous en défense, face à l’impact de Jones ! La rencontre s’annonçait difficile…Lahaou : tout d'un grand... D’entrée de jeu, le banc du P.-L. écopait d’une faute technique que Chris convertissait aussitôt : 25-20. S’il ratait son tir sur l’action suivante, Mouph se chargeait d’en redresser la trajectoire : 27-20. Labeyrie sonnait alors la révolte : 27-22. Romeo ayant manqué son tir,
Ndoye expédiait son deuxième triple de la soirée : 27-25. Heureusement, Lahaou avait gardé la main chaude, ce qui donnait un peu d’air à ses partenaires : 30-25. Sane à la peine, Romeo répondait au défi physique, sous le panneau : 32-25. Deux lancers de Jones empêchaient les Manceaux de faire le trou : 32-27. Petr relayait Mouph et, sur ces entrefaites,
Romeo repérait Chris, bien démarqué, pour un rzainbow shot du meilleur effet : 35-27. Suite à une interception de Romeo, la balle parvenait à Petr, dans le
corner, mais son tir déviait. Toutefois, Romeo était encore au rebond, pour une seconde chance, malheureusement manquée. Poirier montrait qu’il ne comptait pas pour des prunes : 35-29.
Très clairvoyant, Romeo expédiait un petit ballon en cloche pour un superbe alley-oop de Petr : 37-29 ! Coup dur pour le MSB : le jeune Manceau, en retombant sur le pied d’un adversaire, se tordait méchamment la cheville et devait quitter le parquet, relayé par Mouph. Young se précipitait, sans succès, ce qui donnait des idées à Lahaou qui s'offrait un
coast to coast très applaudi : 39-29. Dans le rôle du poil à gratter, Young poursuivait sans se lasser : 39-31.
Pour calmer ses ardeurs juvéniles, Chris bombardait le cercle adverse : 42-31. Sane tentait la réplique, sans y parvenir et Fauthoux arrêtait la partie. Ty permutait avec Lahaou et, sur ces entrefaites, Mouph se faisait sainement moucher par Sane, avant de passer le témoin à Youssoupha.
L’insatiable Young lui souhaitait la bienvenue par un tir primé à sa façon : 42-34 ! Romeo manquait son
lay-up, mais provoquait la cinquième faute collective des Parisiens et enquillait ses deux jets avec aisance : 44-34. Sane à la peine, Ty, décidément en difficulté, faisait le pas de trop, tandis que
Poirier récoltait le fruit de ses efforts : 44-36. Décidément en manque d’inspiration, Ty tiraillait de loin, à tort et à travers. Youssoupha soulagé du ballon, Jones allait chercher le panier & one : 44-39 !
En pénétration, Gédéon assumait ses responsabilités : 46-39. Poirier ayant mis une pêche à son ange gardien, Romeo cédait son poste à Lahaou et Erman rappelait ses troupes. Avec un peu de chance, Lahaou, mal embarqué, glissait le cuir à Youssoupha pour un tir approximatif, mais plutôt utile dans le contexte : 46-39. Stansbury gâchait la bonne humeur du public en allant chercher les deux points
& one : 48-42. Gédéon revenait à la place de Chris. Ty, sur la ligne, entrait son premier point : 49-42. Jones, puis Poirier laissaient passer leur chance et Ty retournait au charbon, pour un second 50% consécutif, plutôt inhabituel chez lui :
50-42.À la mi-temps, le bilan était mitigé : certes, le MSB était devant (Q2 à 26-22), y compris à l’évaluation (58-43), mais Petr souffrait manifestement d’une entorse ; en outre, si Gédéon produisait un de ses meilleurs matches, Ty n’était pas du tout à son affaire. Enfin, dès que les Sarthois se détachaient un peu, inévitablement Jones ou Young recollaient au score… Il ne fallait pas se relâcher !Gédéon sort enfin de l'ombre… Lahaou puis Ty en échec, Labeyrie montait au cercle : 50-44. Désireux de bien faire, Romeo commettait un marcher. Stansbury en échec, Labeyrie, au rebond, réduisait l’avance mancelle à la peau de chagrin : 50-46…
Si Pape errait sur le terrain, en quête d’adresse, Ndoye n’avait pas ce type de souci : 50-49 ! Série en cours : 0-7… Erman arrêtait l’hémorragie et recadrait ses troupes. En vain : Lahaou parti à l’aventure, les Parisiens repartaient à l’assaut et
Ndoye, derrière l’arc, endossait sa tenue de tueur : 50-52 ! Rien n’allait plus. Énervé, Ty écopait d’une faute offensive. Les défenses montraient les crocs : Labeyrie, Mouph, Young, Lahaou… plus personne n’arrivait à marquer. Sur le rebond, toutefois, Mouph confiait le ballon à Ty qui renouait avec ses sensations : 52 partout… Young poursuivait cependant son travail de sape : 52-54. Ty en faisait trop, mais Lahaou veillait et offrait un panier garni à Mouph, qui ratait son bonus, même si le rebond bénéficiait à Romeo : 54 partout. Chris changeait avec Pape.
Ty et Young dévorant la feuille de match, il fallait un panier primé extra-tendu de Chris pour relancer les Tangos : 57-54. Œil pour œil, triple pour triple, ce démon de Young appliquait la loi du Talion : 57 partout ! Suite à une passe approximative des Manceaux, il doublait même la mise depuis le
corner et replaçait les siens devant : 57-60 !
Romeo, bien servi par Ty, réduisait l’écart : 59-60. Jones en échec,
Romeo exécutait un reverse d’école pour redonner l’avantage à son équipe : 61-60 ! Suite à un
airball d’Oniangue, Ty prenait une nouvelle initiative malheureuse. Cependant la mitrailleuse Young s’enrayait au bon moment, tandis que, sur la ligne, Lahaou tournait à 1/2 : 62-60. Sane, Ty, Oniangue, on tirait à tout va. Finalement, Labeyrie rétablissait la parité.
À 62 partout, Ty provoquait une faute en enfilait ses deux jets, avant de passer le relais à Gédéon : 64-62 ! Un marcher de Jones donnait à Lahaou l’occasion de tenter l’impossible à une seconde de la sirène…
Petr sur le banc avec un strapping, Ty fébrile, le MSB s’accrochait avec courage (Q3 à 14-20) face au duo Jones / Young qui évoluait dans la twillight zone !Quand Chris va, tout va... Éliezer-Vanerot s’invitait à la fête.
À 64 partout, Romeo enfilait le bleu de chauffe : s’il manquait son tir, tout comme Chris sur la deuxième chance, il allait encore arracher le rebond et obtenait le panier & one sous les vivats : 67-64 ! Stansbury et Mouph rivalisaient dans leurs raquettes respectives : 69-66. Paris perdait le ballon et Youssoupha remplaçait Mouph. Romeo, puis Éliezer-Vanerot à la peine,
Gédéon soutirait deux jets bien utiles : 71-66. La riposte de Jones, insaisissable, était immédiate : 71-68.
Un nouveau triple de Chris faisait, un temps, retomber la tension : 74-68. Néanmoins, sur un
pick’n’roll d’école, conclut par Ndoye, le P.-L. affrontait le MSB les yeux dans les yeux : 74-70 ! Romeo en échec, Ty relayait Gédéon. Jones, puis Chris tentaient l’estocade.
Sur une interception, Romeo concluait sous les applaudissements : 76-70. Ndoye, puis Chris jouaient à qui perd gagne… Young pénétrait dans la raquette mancelle (+ 2), mais
Ty, à quitte ou double, entrait un triple dévastateur : 79-72. Fauthoux interrompait la partie. Labeyrie (+ 2), puis Young (+ 2), après un flop de Ty, semaient la panique dans les travées : 79-76 ! Pape, fantomatique, manquait un tir lointain. Labeyrie, par bonheur, ratait un de ses jets : 79-77… Les visiteurs raflaient le rebond sur le second lancer, mais Sane vendangeait cette belle occasion de recoller à la marque. Romeo renvoyait Pape sur le banc.
Hué par les Félins, Young commettait un 0/2 sur la ligne… La tension était extrême. Fauthoux stoppait tout, à deux minutes de l’heure de vérité… Très actif, Romeo manquait pourtant deux tirs consécutifs. Suite à une faute sur Youssoupha, le MSB conservait la possession, sans que Lahaou parvienne à ses fins.
À 1’35”, Oniangue, conspué, ratait, lui aussi, deux jets de rang, avant de commettre sa cinquième faute… Ty, à 2/2, gardait son sang-froid : 81-77. Encore 1’30” de souffrances ! Jones filait au cercle tel un dératé : 81-79 ! La bête remuait encore…
Oublié au bord de l’arc, Romeo s’appliquait et frappait fort : 84-79 ! La foule exultait : cette fois, on les tenait…
C’était compter sans Young qui dégainait à son tour : 84-82 ! Insoutenable… 41 secondes… Et Ty envoyait la balle en touche !
Jones, sous la pression, craquait et heurtait le cercle, par deux fois, peut-être volontairement sur sa seconde tentative, mais Chris se montrait le plus vif ! Lui restait de marbre, à 2/2 : 86-82… À 23”3, nouveau temps mort pour Paris…
Et Young, tel un sorcier, qui sort un énième missile de sa besace : 86-85… Invraisemblable ! Plus que 16”8 et
deux jets pour Ty qui, au moins, contrôle ses nerfs pour un 2/2 : 88-85 ! Jones répond, du tac au tac, 100%, lui aussi : 88-87 ! Chris relaie Pape. Nouvel arrêt de jeu des visiteurs…
Cette fois, c’est Romeo qui s’y colle, à 1/2 : 89-87… 8”7 encore et Jones, comprennent qu’il ne pourra shooter de loin, entre dans la raquette : raté !
Le MSB l’emporte sur le fil…C'est fait : Romeo est bien manceau ! Au terme d’un mano a mano des plus stressants (25 partout dans le dernier round !), les Manceaux se qualifient pour le tour suivant de la Coupe de France. La soirée aura été positive à plus d’un titre, d’abord parce que la victoire est au rendez-vous, mais aussi parce que l’équipe est restée soudée dans la difficulté et cela en l’absence de Mike, dont l’expérience est toujours précieuse lors d'un money-time. Saluons également les prestations de Romeo, MVP de la rencontre, avec un double-double (19 pts, 11 rbds, 3 pds pour 2’ d’éval) et une présence remarquable à tous les postes ; réjouissons-nous aussi du match très abouti de Lahaou (17/7/1/22) qui devrait inciter Erman à lui faire plus souvent confiance. L’autre très bonne surprise vient de Gédéon (6/3/2/11), qui a su exploiter son temps de jeu et les défaillances de Ty. Chris (15/2/1/12) s’est révélé précieux, comme souvent, de même que Mouph (8/5/2/12), un peu en-deçà de son niveau habituel. Bien entendu, la blessure de Petr (4/1/0/4) et la disparition progressive de Pape (5/1/3/5), qui avait pourtant bien débuté, font partie des aspects négatifs, de même que les statistiques de Ty (13/4/2/1) dont on rappellera tout de même qu’il n’était pas dans son assiette et qu’il a assuré un 4/4 aux lancers dans les derniers instants ! Le faible temps de jeu de Youssoupha (2/0/0/2) doit également inciter à l’indulgence. En tous cas, il faudra se serrer les coudes pour aller chercher un bon résultat à Orléans, la semaine prochaine !