Compte-rendu du match contre Pinar Karsiyaka Izmir

KARSI ? YAKA !...

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Eh oui, c'est la rentrée : le Dunk est là, mes petits poulets, pour vous gâter, parce que... vous le valez bien, c'est entendu ! Pour ses retrouvailles avec son public, le MSB new look avait mis toutes les chances de son côté en allant gagner le match aller en Turquie de sept points... Si les Tangos étaient toujours privés d’Antoine, les visiteurs alignaient pour leur part Saruhan masqué, avec le nez cassé. L’Eurocoupe semblait donc abordable, même si le Pinar Izmir, ce n’est pas de la piquette, ça joue au basket... Mais comme on dit, y a qu’à...


L’entre-deux voyait la balle expédiée en touche, au profit des Manceaux, mais c’est pourtant Chatman qui ouvrait la marque. Peut-être ému par les applaudissements que le public avait réservé au médaillé d’argent des derniers championnats d’Europe, Charles se montrait fébrile. Alex, toutefois, récupérait la balle et transmettait à Marcellus qui égalisait à deux partout. Suite à une faute d’attaque de Morgan, JP s’offrait un slalom entre trois adversaires et donnait l’avantage aux siens : 4-2. Les deux équipes se rendaient alors coup pour coup : tour à tour, Ikonic, JP et Karaman scoraient. Ayant intercepté le cuir, JP combinait avec Marcellus et ajoutait encore un panier à son compteur : 8-6. Après une faute d’attaque de Karaman, le cercle repoussait une tentative de Charles, mais JP, pugnace, arrachait le ballon et Alex montait au dunk, pour le plus grand plaisir d’Antarès, très convenablement remplie pour un mardi soir. Libéré, Alex coupait ensuite une ligne de passe et faisait le spectacle en s’accrochant acrobatiquement à l’arceau dans un tonnerre d’applaudissements : 12-6. Le coach turc demandait un temps mort, les danseuses du MSB se chargeant de maintenir la salle à température... Très applaudi, Alain faisait son come back en relais de JP, mais manquait son premier tir, après un panier de Chatman : 12-8. Stanojevic en profitait pour se payer un panier garni qui ramenait les siens à 12-11, avant que Batuk ne leur permette de passer devant, consécutivement à un échec de Marcellus : 12-13. Alex, à 100% aux lancers, redressait un peu la barre, mais Ikonic ripostait à trois points : 14-16 ! Dans sa volonté de bien faire, Alain bousculait son vis-à-vis, rendant ainsi l’initiative aux visiteurs, avant de céder sa place à Will. Stanojevic portait l’avance turque à 14-18 et Izmir redressait la tête ! Cellus et Ikonic rivalisaient de maladresse, avant que que Taylor ne délivre une superbe passe à Will pour un énorme alley-oop qui revigorait quelque peu les spectateurs, sonnés par le 2-10 encaissé ! Marchers de Batuk, de Taylor, échec de Chatman… dans deux côtés, la fatigue se faisait sentir. Le Pinar étant dans la pénalité, Charles obtenait des lancers, mais manquait l’un de ses shoots, imité par Erdogan sur l’action suivante : 17-19. Marcellus, puis Charles se montraient peu inspirés, à l’inverse de Saruhan qui, dans l’intervalle, avait aggravé l’écart : 17-21. À un petit lancer de Taylor, Batuk répliquait par un tir primé : 18-24. Le meneur du MSB se rachetait en pénétration et interceptait même la remontée du ballon, mais échouait derrière la ligne à trois points : à 20-24, rien n’était joué !
Après un début tonitruant, le MSB avait nettement baissé de régime et les Turcs jouaient crânement leur chance.

Le deuxième round commençait dans la confusion pour les visiteurs : marcher de Stanojevic, fautes d’Erdogan et de Saruhan, belle combinaison Alex / JP et 22-24. Erdogan sonnait alors la charge dans la peinture, avant de remettre le couvert après une interception et un mauvais repli défensif des Manceaux : 22-28. Par chance, Alex et son capitaine s’entendaient comme larrons en foire et, grâce à Karaman, JP obtenait même un bonus qui faisait du bien : 25-28. La bagarre était intense : échec de Saruhan, deux fautes consécutives de Marcellus, interception d’Henri, troisième faute de Karaman, rien n’était facile, d’autant que JP laissait un lancer de plus en route : 26-28. C’est alors qu’Ikonic passait en mode supersonique avec un panier primé de toute beauté : 26-31. JP ayant laissé passer sa chance, Chatman, bousculé par Max, s’appliquait à 100% sur la ligne : 26-33. La balance penchait dangereusement du mauvais côté. Alex et JP étaient en baisse de régime et si Chatman n’était pas non plus au mieux, Morgan sortait un trois points de nulle part : 26-36. Certes, ce n’était pas encore un brasier, mais le feu avait pris dans la maison orange... Conscient du danger, JP s’arrachait à la dernière seconde de la possession pour éteindre un peu l’incendie, mais après un échec de part et d’autre de Chatman et du même JP, Ikonic jouait les pyromanes : 28-38. Charles, à 50% sur la ligne, faisait pâle figure contre les 100% de Stanojevic : 29-40. Alex était en galère, mais Taylor rattrapait l’affaire et Alain montait au dunk : 31-40. Stanojevic, nullement impressionné, scorait à son tour, mais son entraîneur contestait une décision arbitrale et se voyait sanctionné par les arbitres. Si Alex n’était pas en réussite sur la ligne (1/2 aux lancers), en revanche, son panier s’avérait précieux (34-42), d’autant que Stanojevic s’emmêlait dans ses pas et que Taylor entrait, au meilleur moment, le premier tir primé du MSB : 37-42. Après un porter de balle turc, et un marcher manceau, Alain s’imposait au rebond et Alex enfilait deux paniers à suivre contre un seul de Chatman : 41-44. Précieux en défense, Will, avec trois fautes, cédait la place à Kévin. De marbre, Stanojevic insistait aux lancers : 41-46. Taylor servait alors Alain sur un plateau d’argent et l’intérieur manceau écrasait un énorme dunk, avant de grimper dans les cintres pour un contre monumental, suivi d’un nouveau panier tout en douceur : 45-46. Antarès exultait et lui réservait une ovation de circonstance : le grand AK47 était de retour ! C’était la mi-temps et les nerfs avaient été mis à rude épreuve...
Parfois maladroits au tir, souvent malmenés, les joueurs du MSB étaient pourtant restés solidaires et avaient serré les rangs au moment propice.

La reprise se faisait mollement avec un échec d’Alex et une faute de Taylor, mais le marcher de Morgan tombait à pic et le meneur manceau faisait, de nouveau, admirer son joli rainbow shot main gauche : à 48-46, le MSB était DEVANT ! Morgan égalisait, mais JP, au combat dans la peinture, écopait à la fois de la faute et d’une technique pour avoir protesté, ce qui portait son compteur à quatre étoiles... Bien entendu, JD le rapatriait aussitôt sur le banc, tandis que Chatman enquillait les lancers comme des perles : 48-50. Le public, inquiet, acclamait Alain qui planait à hauteur du panneau pour nettoyer le cercle et empêcher Izmir de repartir de l’avant. Les défenses serraient les dents : le MSB, d’abord emmené en fin de possession, gênait ensuite Chatman et, si Morgan trouvait l’ouverture à deux points, Taylor transmettait une passe millimétrée à Alex, bien démarqué, dont le tir primé venait caresser le filet : 51-52. Saruhan, peu à l’aise, perdait la balle et Marcellus, qui s’était fait oublier, se taillait à son tour un franc succès avec un trois points bien ajusté : 54-52. L’équipe avait du cœur, décidément... Une faute d’attaque de Saruhan, une brique de Charles, la lutte continuait, néanmoins, et Stanojevic poursuivait son activité de métronome aux lancers : 54-54. Les visiteurs reprenaient du poil de la bête : si Taylor ratait la mire, Ikonic la trouvait ; où Alain marchait, Batuk scorait à trois points et, tandis qu’Alain se faisait subtiliser le cuir, Morgan s’appliquait ! Au bout du compte, le MSB encaissait un vilain 0-9 et se retrouvait derrière, à 54-61 ! Si Morgan ne parvenait pas à profiter d’une passe hasardeuse d’Alain vers Marcellus, une perte de balle d’Alex permettait même à Batuk de porter l’avance turque à neuf points : 54-63 ! Alain, à deux points, puis à un sur deux aux lancers après une bonne défense mancelle, ne lâchait rien, mais Ikonic, de loin, lui faisait la nique, réduisant ses efforts à néant : 57-66. Alain se cramponnait (+2), Batuk et Alex rataient leurs tentatives, mais si Chatman manquait, enfin, un lancer (59-67), il récupérait son propre rebond et ajoutait deux points dans son escarcelle : 59-69. Le alley-oop de Charles, bien servi par Taylor, ramenait les Tangos sous la barre des dix points, mais ils n’étaient pas à la fête : à 61-69, ils étaient tout simplement éliminés !
Le retrait de JP, handicapé par les fautes, et la dureté de la défense turque pesaient sur le match : le kebab se révélait indigeste !

Le dernier acte démarrait malgré tout sous de bons auspices avec un flop d’Ikonic et un élégant jump shot de Taylor, suivi d’un échec de Chatman et d’un panier opportuniste de Marcellus : 65-69. Encore un marcher de Stanojevic et un petit panier de Taylor, et l’avance turque avait fondu comme graisse sur le grill ! Le staff turc ne s’y trompait pas, qui prenait un temps mort. Une brique d’Ikonic, visiblement épuisé, un échec d’Alex, puis un nouveau contre d’Alain, impérial dans les airs, et Marcellus, sur la ligne de réparation, pouvait égaliser tranquillement : 69-69. L’oxygène circulait de nouveau dans les poumons, mais la bataille se pousuivait : si Saruhan et Marcellus étaient en échec, le second contrait le premier sur l’action suivante, de sorte qu’Alex redonnait l’avantage au Mans : 71-69. À la hargne de Stanojevic répondait celle de Taylor : 73-71. Les organismes semblaient très éprouvés : Ikonic n’avait plus la forme olympique, Alain manquait deux lancers consécutifs, Stanojevic n’en transformait qu’un seul et les porter de balle se multipliaient dans les deux camps... À ce jeu-là, Marcellus, en vieux crocodile, tirait son épingle de la raquette : 75-72. Chatman et Taylor se montraient tour à tour maladroits, mais Ikonic relevait la tête (+2) et, après une série de passes mal assurées de part et d’autre, il replaçait même Izmir en tête : 75-76. Brûlant comme l’affût d’un canon, Marcellus rappelait alors à tout Antarès, debout pour l’applaudir, quel formidable artilleur sommeillait en lui : 78-76. Le corps à corps n’était pas terminé pour autant et, par trois fois, la défense mancelle, le mors aux dents, poussait ses adversaires à l’erreur. Ikonic commettait sa cinquième faute et regagnait son banc, mais Charles laissait encore un lancer en route : 79-76. Les Turcs demandaient un temps mort : il restait 26 secondes et ils allaient risquer le tout pour le tout face au MSB qui espérait pourtant bien empocher à la fois sa qualification et sa première victoire à domicile de la saison ! L’inévitable Chatman (+2) allait-il gâcher la fête ? Batuk faisait faute sur Alex, qui ne réussissait qu’un seul de ses tirs, mais, sur ces entrefaites, Saruhan était trop juste pour égaliser...
Ouf ! Le score demeurait de 80 à 78 !

Au terme d’un dernier quart temps étouffant, le MSB s’imposait finalement sur le fil. Bien aidés au scoring par JP (14 pts, 3 rbds, 2 steals), Marcellus (14 pts) ou encore Alain (11 pts, 5 rbds, 2 contres), Taylor, auteur d’un double-double (15 pts-10 pds, 4 rbds et une seule balle perdue), et Alex (19 pts, 6 rbds, 3 pds et 2 steals), MVP du match, auront été les héros de la soirée.
Attention toutefois à la récupération : Nanterre s’annonce, dès samedi, pour le début du championnat, et le promu n’entend pas faire de la figuration !